EAT (Eau, Agriculture, Terre)

L’oignon est la principale spéculation produite pendant la  saison sèche sur les périmètres irrigués de Di.

Cette année, il occupe, selon le coordonnateur de l’équipe technique qui encadre les producteurs, Dieudonné Zerbo, 1 600 hectares, soit 89% des terres emblavées pour un rendement moyen à l’hectare allant de 23 à 25 tonnes. Cependant, tout comme la tomate, la commercialisation de l’oignon reste un casse-tête chinois à cause de la rareté des clients qui redoutent l’état des routes qui mènent à Di. Ceux qui bravent cet obstacle, à en croire les producteurs, viennent payer l’oignon à vil prix. Pour  le président de l’Union départementale des producteurs du nouveau périmètre de Di (UDPNPD), Lamine Bélémou, le sac d’oignon de 120 kilogrammes se monnaie à 15 000 F CFA  à la date du 18 février 2016 alors que son prix normal est de 40 000 F CFA. « Il n’y a pas de chambres froides pour les conserver et les revendre au moment où le prix est bon, donc nous bradons nos oignons », se désole-t-il. En plus, il souligne que l’union va à la conquête des acheteurs pour résorber le problème. « Ils sont rares ceux qui acceptent revenir faire des achats à Di après un premier essai à cause de la route », relate-t-il avant de demander aux autorités de prendre en compte les préoccupations des producteurs de Di et de bitumer les voies qui mènent à cette localité, grande productrice de légumes. 

E.S