Cette somme de deux milliards d'euros représente une hausse de 50 % des engagements bilatéraux français depuis les cinquante dernières années. On ne connaît pas encore la répartition des dons ou des prêts, mais cela répond à une demande, celle d’engager avant 2020 les tout premiers financements. L’Elysée l’avait bien en tête : l’Afrique est un des pivots de la Conférence pour le climat. Les dirigeants étaient inquiets, il fallait les rassurer.
A Bonn, cet automne, lors d'un mini-sommet de préparation de la conférence, certains avaient jugé la copie française notamment insuffisante sur le financement. Des gestes d’amour, des mots d’amour aussi, ont donc émaillé la rencontre : « Nous avons une dette écologique à l’égard du continent, a dit François Hollande, le président français, cette dette, le monde doit la régler. »
Parmi les annonces qui ont également été faites, certaines sont vraiment très précises, avec des projets, des dates. Par exemple, au Mali, sur la période 2016-2017, un projet d’hydroélectricité sur le barrage du Kénié ; au Sénégal, un appui au développement de projet d’électricité solaire. Le Sénégal et le Mali bénéficieront aussi d’investissements pour des projets d’irrigation tout comme la Mauritanie, le Niger et le Tchad, le tout d’ici 2017.
François Hollande se pose décidément, à cette conférence pour le climat, un peu en champion des pays vulnérables. Lundi 30 novembre, dès l’ouverture, il portait leurs revendications de limiter le réchauffement à 1,5°C, un objectif plus exigeant que les 2°C affichés. Deux degrés Celsius, c’est l’objectif et on le sait, on est encore bien loin de pouvoir l’atteindre.